Les cyberattaques constituent aujourd’hui une menace de plus en plus préoccupante pour les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Selon une étude menée par IBM, le coût moyen d’une violation de données a atteint 4,24 millions de dollars en 2021 pour une organisation non suffisamment protégée. Ce montant représente une hausse de 10% par rapport à l’année précédente, soulignant l’aggravation constante de ce problème.

Les conséquences d’une cyberattaque réussie peuvent s’avérer particulièrement désastreuses pour une entreprise : pertes financières importantes, atteinte à la réputation et à la confiance des clients, vol de données stratégiques, voire même interruption totale de l’activité. Face à ce constat alarmant, il est devenu essentiel pour toute organisation de mettre en place une véritable stratégie de cybersécurité, afin de se prémunir efficacement contre ces menaces.

Cependant, il faut être vigilant car certaines erreurs courantes peuvent fragiliser votre système d’information et le rendre vulnérable aux pirates. Dans cet article, nous passerons en revue les 5 principales erreurs à éviter pour sécuriser votre entreprise. Nous verrons également comment des solutions avancées telles que le SOC (Security Operations Center) peuvent vous aider à renforcer considérablement votre protection contre les cyberattaques.

Erreur 1 : Négliger la sensibilisation des employés

On a souvent tendance à considérer que la cybersécurité relève avant tout du domaine technologique et des experts informatiques. Pourtant, le facteur humain joue un rôle crucial dans la protection contre les menaces cyber. En effet, vos propres collaborateurs peuvent représenter soit votre meilleur atout, soit votre plus grande vulnérabilité.

Voici quelques exemples de comportements à risque :

  • Cliquer sur des liens ou ouvrir des pièces jointes d’e-mails suspects
  • Utiliser des mots de passe faibles et identiques sur plusieurs comptes
  • Connecter des appareils personnels non sécurisés au réseau de l’entreprise
  • Partager des informations sensibles sur les réseaux sociaux

 

Pour remédier aux risques liés au facteur humain, la première étape essentielle est de former régulièrement vos collaborateurs aux bonnes pratiques de cybersécurité. Que ce soit en présentiel ou en e-learning, ces sessions de sensibilisation doivent leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour détecter les tentatives de phishing, créer des mots de passe robustes, protéger les données confidentielles, et adopter les bons réflexes en matière de sécurité informatique…..

N’oubliez pas que la sensibilisation doit s’inscrire dans la durée. Un seul « clic » malheureux peut suffire à compromettre tout votre système !

Erreur 2 : Avoir des mots de passe faibles

“123456”, “motdepasse”, “azerty”… Autant de mots de passe extrêmement simples à deviner et pourtant encore trop utilisés par les internautes. Selon une étude de NordPass, le mot de passe le plus courant en 2021 était “123456”, utilisé par plus de 100 millions de personnes à travers le monde. Une telle négligence représente une véritable aubaine pour les cybercriminels, qui peuvent ainsi accéder en un clin d’œil à de nombreux comptes et données sensibles. Ces mots de passe faibles constituent de véritables portes ouvertes pour les pirates, leur permettant de s’introduire facilement dans les systèmes et de compromettre la sécurité des entreprises.

Pour vous prémunir contre ce risque, adoptez les bonnes pratiques suivantes :

  • Utilisez des mots de passe longs (au moins 12 caractères)
  • Mixez des lettres majuscules et minuscules, des chiffres et des caractères spéciaux
  • Évitez les informations personnelles (date de naissance, nom…)
  • Changez régulièrement vos mots de passe
  • Utilisez des mots de passe différents pour chaque compte

Certes, mémoriser des dizaines de mots de passe complexes peut s’avérer fastidieux pour les utilisateurs. Cependant, il existe une solution efficace pour relever ce défi : l’utilisation d’un gestionnaire de mots de passe. Ces outils spécialisés permettent de générer automatiquement des mots de passe robustes et uniques pour chacun de vos comptes. Ils stockent ensuite ces identifiants de manière sécurisée, accessible uniquement grâce à un “mot de passe maître” unique à mémoriser.

Erreur 3 : Ne pas mettre à jour ses logiciels

Mettre régulièrement à jour ses logiciels peut parfois sembler fastidieux et chronophage pour les utilisateurs. Entre les bugs potentiels, les problèmes de compatibilité et les changements d’interface, on peut être tenté de repousser ces mises à jour indéfiniment en cliquant sur “Rappeler ultérieurement”. Pourtant, ces mises à jour sont essentielles et ne doivent pas être négligées. En effet, elles permettent généralement de corriger des failles de sécurité critiques dans les programmes utilisés. Si ces vulnérabilités ne sont pas comblées rapidement, elles peuvent alors servir de porte d’entrée aux cybercriminels pour s’introduire dans les systèmes et compromettre la sécurité de l’organisation.

Face aux failles de sécurité identifiées dans leurs logiciels, les éditeurs publient régulièrement des “patchs” de sécurité destinés à les colmater rapidement. Ces mises à jour critiques permettent de corriger les vulnérabilités connues avant qu’elles ne puissent être exploitées par des cybercriminels.

Pour vous prémunir, quelques bonnes pratiques s’imposent :

  • Activez les mises à jour automatiques sur tous vos appareils et logiciels
  • Effectuez une veille régulière sur les nouvelles vulnérabilités identifiées
  • Testez et déployez les patchs de sécurité dès leur publication
  • Remplacez les logiciels et systèmes obsolètes qui ne sont plus mis à jour

Il est vrai que dans un contexte professionnel, il n’est pas toujours possible de mettre à jour immédiatement l’ensemble des logiciels utilisés. Des vérifications de compatibilité avec les applications métier doivent être effectuées, et les indisponibilités de service doivent être soigneusement planifiées. Cependant, ces contraintes opérationnelles ne doivent en aucun cas justifier une négligence prolongée vis-à-vis des patchs de sécurité. Au contraire, il est essentiel de mettre en place un processus rigoureux de gestion des mises à jour, afin de concilier les impératifs de sécurité et les exigences du business.